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Julia, une cycliste à la carte

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Des policiers à vélo pour plus de rapidité et de proximité

Vous les avez certainement déjà croisés sur le piétonnier de Bruxelles. Avec leur uniforme bleu et orange, leur casque, orange lui aussi, les policiers de la brigade cycliste veillent sur le centre de la capitale. Ils vérifient que les pistes cyclables et les couloirs réservés aux bus ne sont pas encombrés par des camions ou voitures en double file. Ils encadrent également des événements comme le marathon de Bruxelles ou la roller parade.

« A Bruxelles-ville, la situation sur les pistes cyclables s'est fort améliorée, constate David Stevens, Inspecteur Principal et membre de la brigade cycliste depuis ses débuts en 2005. Les livreurs savent que l'amende s'élève à 110 euros. Grâce aux policiers sur place, ils savent qu'ils peuvent être attrapés. »

« Montrer l'exemple »

Mais le but de David Stevens n'est pas de distribuer un maximum d'amendes. « Nous voulons augmenter la qualitié de vie à Bruxelles», confie-t-il. Et en tant que policier, il estime qu'il doit montrer l'exemple. « On montre que rouler à vélo à Bruxelles fonctionne et que c'est plus rapide. Les avantages sont plus nombreux que les désavantages », poursuit-il.

« Plus proche des gens »

Il assure qu'il y a une volonté d'augmenter encore le nombre de policiers à vélo. Pour David Stevens, la brigade cycliste est vraiment rentable. Acheter un vélo coûte en effet moins cher qu'une voiture. Et puis, « en étant plus rapide et au plus proche des gens, la brigade cycliste assure davantage d'interventions. « Le vélo est toujours le premier sur place. Le seul inconvénient c'est que quand on a attrapé la cible, nous devons appeler une camionnette (car la personne interpelée doit être mise à l'écart de la voie publique, ndlr). Mais à part ça, je ne vois que des avantages », assure l'inspecteur Principal.

« On sait parler avec les gens et en roulant soi-même à vélo, on voit les problèmes que les cyclistes et les piétons rencontrent », déclare l'inspecteur Principal.

En moyenne, les policiers de la brigade cycliste parcourent 30 à 40 kilomètres par jour. Tous les policiers ont reçu une formation particulière avant de commencer. « On passe des examens de course à pied, on fait un parcours à vélo et on doit répondre à des questions sur des situations pratiques », explique Sabine De Strooper, inspecteur elle aussi et membre de la brigade cycliste depuis deux ans.

« Un vrai plaisir »

« Je pense que je suis née avec un vélo, sourit Sabine De Strooper. Avant j'habitais à Jette et j'allais tous les jours jusqu'à la place royale à vélo. Cela faisait 13 kilomètres. » Aujourd'hui, l'inspecteur habite en Wallonie. Elle ne fait donc logiquement plus ses trajets domicile-boulot à vélo mais faire partie de la brigade cycliste est « un vrai plaisir ».

David Stevens, lui, n'était pas un cycliste à la base. « Je prenais ma voiture pour faire 200 mètres », confie-t-il. Aujourd'hui, sa femme et lui n'ont qu'une voiture et il est un cycliste convaincu. Il aimerait que davantage de zones de police se mettent au vélo « A la police fédérale, il n'y a pas de brigade cycliste non plus », note-t-il. Pourtant, ce n'est pas quelque chose de nouveau. Autrefois, les gardes champêtres se déplaçaient aussi à vélo ».

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Gilles Bolland