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Grâce au box vélo, Flora peut rouler au quotidien

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Magistrat à la Cour de cassation et cycliste au quotidien

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Quand le petit garçon au BMX devient gérant d'un magasin de vélo

Olivier est fin prêt pour une séance de cross. Il a revêtu short, casque et maillot avec le logo de son magasin : KM10 situé à la lisière de la Forêt de Soignes. Mais avant de se lancer, il revient sur son parcours. Son premier vélo, il s’en souvient avec nostalgie, c’était un BMX qu’il avait reçu lorsqu’il avait huit ans. Avec sa famille, il allait en Ardenne où il utilisait son vélo comme un mountain bike. « Un jour, je l’ai même perdu dans la rivière mais on l’a retrouvé quelques jours après », se rappelle Olivier qui l’a amené tout penaud chez son vélociste en lui demandant de le ressusciter. Ce qui fut fait.

« J’ai directement accroché »

A 15 ans, il reçoit son premier VTT. « C’était les débuts du VTT. Moi, j’ai directement accroché et c’est devenu mon loisir principal », raconte Olivier. Habitant à Bruxelles, c’est en Forêt de Soignes qu’il se rendait pour exercer sa passion. « Le Bois de la Cambre, c’est rigolo mais ça reste court. La Forêt de Soignes, c’est le plus grand bois de Bruxelles », souligne-t-il. L’enfant de la ville rejoint la forêt dès qu’il le peut. Et n’hésite pas à faire l’université buissonière pour aller rouler. « J’ai raté mes études à cause du vélo. Je roulais plus que je n’allais au cours », sourit Olivier.

Le chemin fut un peu tortueux mais finalement logique : Olivier a travaillé 10 ans dans un magasin de vélo qui venait d’ouvrir à Wavre. Et qui était spécialisé en VTT ! « Beaucoup de Bruxellois venaient à Wavre parce qu’il n’y avait rien de tel à Bruxelles », note Olivier. Après ces dix années, un ami propose à Olivier d’ouvrir le magasin KM10. Ouvrir un magasin de vélo en bordure de ce bois qu’il chérit tant, comment dire non ?

« Je travaille dans ma passion »

C’était il y a un peu plus de dix ans et Olivier est toujours aussi satisfait de son choix. « Je travaille dans ma passion. Et si je veux aller courir ou faire du vélo, il me suffit de traverser la route », confie-t-il.

Au départ, il vendait surtout des VTT mais le choix s’est fortement étendu depuis : brompton, vélos pour enfants… « La clientèle est très internationale. On a des gens qui viennent des ambassades notamment. On parle anglais et néerlandais tous les jours », déclare Olivier. Mais il y a aussi les habitués. « On voit grandir les gosses. Certains ont 18 ans aujourd’hui. Un jour, j’ai rencontré mon ancien préfet de discipline et un ancien chef scout dans mon magasin », sourit-il.

Olivier avoue toutefois ne plus faire autant de VTT depuis qu’il a son magasin. Mais il n’hésite pas à aller faire du vélo avec son fils de 9 ans. « L’autre jour, on a fait 25 kilomètres. Il a roulé super bien sur des sentiers crapuleux », dit-il avec fierté.

« Si je mets 15 minutes en moto, je mets 23 minutes à vélo »

Pour venir au boulot depuis son domicile situé à Ixelles, il alterne entre moto et vélo. La moto, il l’utilise surtout lorsqu’il doit conduire son fils à ses activités extra-scolaires. Mais pour lui, « le vélo est la seule piste intelligente de déplacement à Bruxelles. Même plus intelligente que la moto. Si je mets 15 minutes en moto, je mets 23 minutes à vélo. Mais la moto, ça coûte une fortune et ça pollue. Et je peux rester bloqué dans les bouchons. Alors, le calcul est vite fait. La masse cycliste va se développer, c’est sûr ».

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Jonathan Borms