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Plus de 2.500 m² de jardin à Bruxelles pour des récoltes livrées à vélo

Des aubergines, des poivrons et des piments dans un jardin de 1000m²… On se croirait presque en Méditerranée. On est pourtant au cœur de Bruxelles, sur le toit du FoodMet, près des abattoirs d’Anderlecht. C’est à cet endroit que l’on retrouve Maarten Dierickx, ainsi que Michael, en train de récolter des légumes. « L’Atelier Groot Eiland existe depuis 32 ans, d’abord comme atelier protégé avant d’évoluer du social au socio-économique », explique Maarten, instructeur.

A côté des trajets de formation en cuisine et en menuiserie, il y a donc ces projets de jardin, pour un total de 2.500m² environ dans différents coins de Bruxelles. « On encadre des personnes éloignées du marché du travail : des migrants, des personnes peu instruites, des gens qui ont eu une jeunesse difficile ».

Ces légumes, ils sont récoltés et livrés à différents points. « Nous avons nos propres restaurants comme le Bel Mundo, la sandwicherie Bel’O et un restaurant dans le bâtiment de l’IBGE mais nous livrons aussi à des clients privés, comme le San au Sablon ». Ils sont surtout livrés à l’aide d’un vélo-cargo. Un seul même qui fait toutes les tournées.

« Je roule à vélo quasi tous les jours avec un grand vélo comme ça, avec 250 kilos de légumes »

« Un seul vélo-cargo nous suffit en ce moment. Nous sommes une quinzaine de personnes ici, dont Michael. Il est très indépendant, il récolte et livre même tout seul. Et maintenant, il roule même mieux que moi », ajoute Maarten avec admiration. L’intéressé est touché du compliment mais reste humble. « Oui, enfin, il roule mieux que moi je pense », dit-il en toute timidité.

Le jeune homme de 23 ans, qui travaille depuis déjà 3 ans dans cette structure, apprécie grandement son travail. « C’est calme ici et je me sens bien. Et j’aime rouler à vélo, me balader et amener les légumes aux gens. C’est très pratique ». Sauf qu’en ce début de mois de novembre, sous une pluie battante, la batterie a… décidé de lâcher. Quand on a près de 250 kilos de légumes à tracter, ce n’est pas une mince affaire dans une ville vallonée. « C’est un peu dur sans batterie, c’est clair. Mais cela fait plusieurs mois qu’elle nous lâche de temps en temps mais ce n’est pas grave. Je prends ça comme un challenge. Je roule quasi tous les jours et c’est sympa avec un grand vélo comme celui-là, c’est agréable de rouler en ville », explique-t-il avec un petit sourire avant de retourner à la récolte de légumes.

Un article de Georges Xouras

Photos par Costa Xouras