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Un aller-retour Ostende-Bruxelles pour délivrer le courrier

Chaque matin, en sortant de la Gare du Midi du côté sud, les navetteurs croisent le facteur à bicyclette. Une sacoche de courrier à l'avant et deux à l'arrière de son vélo électrique, Jacques Quairiaux est connu comme dans un village autour de la Place Bara. Les habitants l'arrêtent pour le saluer, lui demander des nouvelles et parfois se plaignent des remplaçants les semaines où il prend congé.

Lui sourit, il aime bien cette reconnaissance. C'est sans doute la raison pour laquelle il accepte de commencer sa journée aussi tôt depuis six ans.

L'employé de la poste habite sur la côte belge. « Je me réveille tous les jours à 3h40 pour prendre le train Ostende-Bruxelles à 4h42. A six heures du matin, j'arrive à Bruxelles. » Il doit ensuite se rendre au dépôt d'Anderlecht.

Il récupère le vélo dans ces locaux. Il est le seul à l'utiliser dans ce quartier. « Les autres n'en voulaient pas. Un autre postier a un vélo qui n'est pas électrique. Pour moi, c'est plus simple de faire les tournées en vélo car j'ai des problèmes de dos. En plus, je n'ai pas le permis. » Il s'occupe ensuite de livrer tout le quartier Autonomie et Clémenceau.

« J'aime bien être dehors, faire connaissance avec les gens et discuter. Je voulais faire facteur pour ça. »

Âgé d'une cinquantaine d'années, Jacques a commencé sa carrière de facteur à Ostende. Là-bas, les deux-roues sont les seuls moyens de locomotion des facteurs en été comme en hiver. Il a travaillé ainsi de nombreuses années avant d'être muté à la capitale.

A Bruxelles, les facteurs à bicyclette sont plus rares. La plupart de ses collègues prennent le métro ou le bus. « Moi je trouve que je vais plus vite à vélo. »

Fini les attentes aux arrêts de bus entre le dépôt et ses quartiers. La vitesse dans son métier est un précieux atout. Le facteur doit desservir environ 1.250 boites à lettres tous les jours. Évidemment, chaque minute compte. En général, il finit sa journée vers 13h et rentre chez lui se reposer.

Malgré les horaires en décalage et le rythme soutenu, il ne se lasse pas. « J'aime bien être dehors, faire connaissance avec les gens et discuter. Je voulais faire facteur pour ça. Je ne regrette pas d'avoir accepté le poste à Bruxelles. Je conserve aussi ma forme physique parce que j'ai fait de mon métier un sport. »

Un article de Flavie Gauthier

Photos par Gilles Bolland