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Pour Kévin, pédaler c’est la clé

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La mobilité s’apprend dès l’école maternelle

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Avril, Jonathan et Fleur bleue, à trois partout tout le temps

« Bonjour, moi c’est Jonathan ». « Moi c’est Avril ». « Et voici Fleur bleue ». C’est ainsi qu’ils se présentent. Car, oui, ce tandem a un nom. Et ce n’est pas étonnant vu la place qu’il occupe dans ce couple. Devrait-on parler de trio ?

Cela fait un mois qu’ils ont adopté cette fière monture à la robe bleu électrique. Depuis, c’est l’amour fou : « on l’utilise tout le temps », déclarent-ils presqu’en chœur.

L’envie d’acquérir un tandem est partie d’un constat simple. « Plusieurs amis nous ont dit : « vous êtes tout le temps ensemble. Alors pourquoi vous avez deux vélos et pas un seul ? ». J’ai trouvé l’idée très romantique », confie Jonathan.

Ils ont repéré Fleur bleue sur un site d’objets de seconde main. « Celui qui nous l’a vendu était hyper enthousiaste de rouler en tandem mais sa femme moins », rigole Avril. « Ca ne convient pas à tous les couples », reconnaissent-ils.

Eux, ont trouvé leur équilibre. Lui s’installe devant et elle derrière. Normal, il y a une différence de taille entre les deux places. Et puis ça tombe bien : Jonathan préfère être devant car Avril est plus téméraire dans sa conduite.

Installés ainsi, ils sillonnent donc Bruxelles depuis un mois. « On doit parfois faire des détours pour amener l’un à un endroit », s’amuse Avril. Il y a peu, Jonathan devait aller au théatre. « On se demandait comment on allait faire pour les trajets. Finalement, je suis allée voir la pièce avec lui », sourit la jeune femme.

« On pédale à deux dans la mélasse »

Si Avril doit faire des démarches administratives, son binôme l’accompagne. « On pédale à deux dans la mélasse et ça m’encourage à faire de l’administratif aussi », déclare-t-il. Celui qui doit attendre emporte un livre : « on a doublé notre temps de lecture », note Jonathan.

Pour les courses, Fleur bleue s’avère être un compagnon idéal. Ils ont de bonnes sacoches, empilent des sacs sur le porte-bagages et Avril peut encore prendre une caisse dans ses bras. « La personne qui est derrière a les mains libres. Elle peut donc faire des massages ou des tartines », plaisante Jonathan.

« Moins de disputes »

Ils assurent qu’ils se disputent moins que lorsqu’ils avaient deux vélos. Jonathan peut désormais contrôler un peu la vitesse alors qu’avant Avril fonçait plus vite que lui et cela pouvait générer des tensions. « Sur le tandem, j’imprime un rythme minimum. Et, je ne sais pas comment ça se fait, elle, peut rouler plus vite à l’arrière. Je profite de son énergie », s’amuse-t-il. « Je vois qu’il roule moins vite que moi parce qu’un jour j’ai pris le vélo avec ma mère et on allait bien plus vite », confirme Avril.

Un tandem à Bruxelles, cela reste rare. Avril et Jonathan remarquent que leur passage met les gens de bonne humeur et par conséquent eux aussi. « C’est mignon d’observer la réaction des enfants. Ils ont l’impression d’halluciner : un vélo ? Deux vélos ? Un vélo ! » », sourit Jonathan.

Pour l’instant, ils ne travaillent pas mais ils ont le sentiment que le tandem va guider leur choix. « On s’est déjà dit qu’il faudrait qu’on travaille au même endroit », analyse Avril.

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Gilles Bolland