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Camille va au bout du monde à vélo

La première fois qu’elle a roulé à vélo, Camille Pollie s’en souvient bien, c’était dans son jardin. Ensuite, c’est son grand-père qui l’a souvent accompagnée dans ses balades cyclistes.

Mais c’était dans une autre ville. Il y a longtemps.

Depuis une dizaine d’années, c’est Bruxelles que la jeune femme sillonne en deux roues. Camille Pollie a en effet quitté sa ville natale de Bruges – « jolie mais devenue trop petite à son goût » - pour venir étudier dans la capitale. « Ici, c’est plus grand mais il y a beaucoup de petits commerces. C’est gai d’avoir ces deux niveaux dans une même ville. J’aime beaucoup l’esprit de Bruxelles. Je ne compte pas partir de sitôt », confie-t-elle.

A Bruges, tout le monde roule à vélo, dès lors Camille fut un peu surprise à son arrivée à Bruxelles d’être une des seules de son école à se déplacer à bicyclette. « C’était bizarre de voir qu’ici c’était un peu anormal. Pour moi, me déplacer à vélo, c’est plus facile et moins cher. Ca me semble tellement normal », déclare-t-elle.

Camille habite en plein centre ville, près de la station Annessens, non loin de l’école où elle a étudié (Ritcs). Tous les jours, elle traverse une partie de la ville pour se rendre au boulot à la VRT. A vélo bien sûr. « Du centre jusqu’à Meiser, cela fait 5 kilomètres. Certains pensent que c’est le bout du monde mais cela va super vite », sourit Camille. « Bien sûr quand il fait moche, je prends les transports en commun ».

« Ca me vide la tête »

Camille Pollie est Head of Open VRT. Via divers événements, workshops… elle tente de mettre en contact des étudiants ou jeunes indépendants passionnés par les médias avec la radio et télévision publique. A la VRT, les employés sont encouragés à venir à vélo ou à utiliser les transports en commun. Le service public propose par exemple un leasing de vélo électrique.

Pour elle, le vélo, c’est « un moyen de transports » mais pas que. « Ca me vide la tête. Je fais de l’exercice et cela me permet d’évacuer certaines frustrations », note-t-elle.

Camille avait une voiture mais elle l’a revendue. Pour aller voir ses parents à Bruges, elle prend le train. Et pour aller en périphérie de Bruxelles ou dans certains magasins situés dans des zonings, elle recourt à des voitures partagées.

« En dix ans, j’ai vu le nombre de cyclistes augmenter. Aujourd’hui, je vois plein d’enfants à vélo par exemple. A un moment, les politiciens devront entendre cette masse. Au moins les voitures seront perçues comme un statut social, au plus les choses s’amélioreront », estime Camille Pollie.

Un article de Violaine Jadoul