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Géraldine et le bike-polo, une histoire d'amour belge

C'était l'ambiance ce week-end-là sur la place Morichar à Saint-Gilles qui accueillait le tournoi du Grand Royal. Un nom qui claque pour ce sport cousin de l'aristocratique polo à cheval ! Le lien est plutôt clair même si la monture diffère : le cheval a en effet cédé sa place au... vélo ! Car c'est bien du bike polo dont on parle.

S'il puise ses racines dans le polo à cheval, ses joueurs diront que le bike polo se rapproche davantage du hockey. On retrouve deux petits goals, le maillet qui s'apparente à la crosse et enfin les protections : coudières, genouillères et casque à grille pour éviter de recevoir le maillet sur la tête.

Les matchs se jouent à trois contre trois sur un terrain de 40 mètres sur 20 délimité par de grandes plaques de bois assez hautes car les contacts entre joueurs sont autorisés. Il n'y a pas de gardien de but attitré et les joueurs n'ont pas le droit de poser le pied à terre sous peine de pénalité. Si un joueur perd pied, il doit aller frapper son maillet sur un des côtés. Bam ! Bam ! Les pénalités rythment de leurs sons les parties. Les supporters, eux, n'hésitent pas non plus à frapper sur les parois de bois pour encourager leurs joueurs.

« Des joueurs venus de toute l'Europe »

Bruxelles ne compte qu'une quinzaine de joueurs qui ont du mal à trouver un endroit fixe où s'entraîner. Pour autant, le Grand Royal, lui, est reconnu hors des frontières. Ce week-end-là, ce sont des joueurs venus de toute l'Europe qui se sont donnés rendez-vous dans la capitale belge. Le tournoi est reconnu pour son niveau mais aussi pour son accueil : il est ainsi de coutume que les joueurs étrangers soient accueillis chez les joueurs belges le temps du tournoi.

Longs cheveux bruns, corpulence mince, lunettes de soleil et cigarette roulée entre les doigts, Géraldine est une des joueuses bruxelloises. Entre deux matchs, elle nous parle de sa rencontre avec le bike polo.

Géraldine est tombée dans le bike polo par hasard. « Je travaillais avec un des joueurs. J'aimais déjà bien le vélo à l'époque, puis je suis allée voir un match et ça m'a beaucoup plu. C'est comme une grande famille : j'ai été accueillie très chaleureusement », confie-t-elle.

C'est la première fois qu'elle se lançait dans un sport d'équipe et depuis elle n'a plus lâché. « Une des choses que j'aime dans ce sport c'est la mixité », souligne Géraldine. « Parfois il y a des tournois exclusivement féminins », note-t-elle. Mais la plupart du temps les filles jouent avec les garçons.

« Physique et technique »

Le bike polo est un sport qui requiert de la technique. « C'est physique et technique. Il faut avoir une bonne maîtrise de son vélo pour l'oublier totalement », précise Géraldine. Le vélo utilisé pour le bike polo est particulier. Il n'a qu'un frein avant. Il faut donc être prudent lors de son usage. Ensuite, le vélo n'a qu'une vitesse et un pédalier un peu relevé pour éviter qu'il ne frotte à terre lorsque le joueur se penche trop. Pour plus de souplesse dans les mouvements, le rapport est assez petit. Le joueur doit donc beaucoup pédaler.

Géraldine doit sa rencontre avec le bike polo à Bruxelles. Son amour pour le vélo aussi ! Française d'origine, Géraldine a étudié les Beaux-Arts à Marseille. Estimant qu'elle avait fait le tour de la ville et de la question, elle est venue à Bruxelles « parce qu'il y a une communauté d'artistes et puis de grands espaces de travail », explique-t-elle. « Je suis bien ici », relève-t-elle.

Le vélo, elle s'y est mis car elle n'a pas de voiture et a vite compris que « les transports en commun ne sont pas le moyen le plus rapide d'aller d'un point A à un point B ». Aujourd'hui, elle a quatre vélos : celui destiné au bike polo, un vélo de ville vintage, un de course et un de route. Car Géraldine aime aussi voyager à vélo. A son compteur : Bruxelles-Marseille et Paris-Rome. « Bruxelles-Marseille, ça fait 1200 kilomètres. Je roulais en moyenne 100 à 120 kilomètres par jour. Il y a l'aspect performance et puis après quelques kilomètres, l'esprit se range de côté. Cela s'apparente à de la méditation ou du yoga », estime la jeune femme qui souhaite faire un grand voyage de ce genre par an.

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Gilles Bolland