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Luc Schuiten, le cycliste visionnaire

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Pour faire des champignons, il faut du marc de café et un vélo!

Chez PermaFungi, on cultive des champignons  (des pleurotes essentiellement) dans du marc de café bio. Du marc qui est collecté dans différents restaurants bruxellois... à vélo bien sûr !

« PermaFungi se base sur l'économie circulaire. Les fondateurs ne voulaient pas dépendre des énergies fossiles. C'est pour ça qu'on fait tout à vélo », explique Louis, étudiant en agronomie à l'ULB et stagiaire dans l'entreprise bruxelloise.

Tous les jours, sauf le dimanche, un membre de PermaFungi fait donc la tournée des restaurants participants. Dix lieux pour un parcours de dix kilomètres. L'an dernier, ce ne sont pas moins de 15 tonnes de marc de café qui ont été récoltés et recyclés par PermaFungi. « Le café est un déchet fort présent dans la vie de tous les jours mais qui est très peu valorisé. », souligne Louis.

« Lors d'une tournée, on peut récolter jusqu'à 60 kilos de marc », précise-t-il. Avec un vélo cargo sans assistance électrique !

« La première fois, c'est compliqué mais on s'habitue »

« La première fois qu'on l'utilise, c'est un peu compliqué. Après, on s'habitue. Comme on fait une tournée, on récolte petit à petit. Le poids est donc graduel. C'est vrai qu'à la fin c'est un peu plus difficile pour garder l'équilibre. En fait, c'est compliqué quand on va moins vite », observe Louis.

Chez PermaFungi, chacun réalise à tour de rôle toutes les tâches : les différentes étapes de la culture du champignon et les tournées à vélo.

« C'est très chouette. J'ai l'impression qu'il y a une sorte de communauté. On se fait signe. Et puis les gens regardent le vélo et posent des questions. L'aspect visuel du vélo est important : il est vert et nous portons un casque jaune », raconte Louis.

Car l'idée du vélo est aussi de faire connaître le projet. Il faut donc le rendre visible. L'équipe vient de se procurer un second vélo. Tous deux sont utilisés pour aller chercher le marc mais aussi pour livrer les champignons frais.

« Le vélo va plus vite que je ne pensais »

Avant de travailler pour PermaFungi, Louis roulait peu à vélo. « Je faisais tout en transports en commun et à pied. Maintenant, je prends mon vélo pour aller chez PermaFungi à Tour et Taxis », confie Louis qui habite au cimetière d'Ixelles. « Le vélo va plus vite que je ne pensais. Pour faire face au relief, il est aussi possible de combiner les transports et le vélo. Sinon j'utilise aussi l'ascenseur du Palais de justice ».

Louis découvre petit à petit Bruxelles à vélo et est heureusement surpris. « J'ai vécu à Gand où tout est fait pour les vélos. Je me disais que Bruxelles c'était n'importe quoi mais je vois qu'il y a quand même certains aménagements qui favorisent l'entente entre usagers. Il y a aussi les panneaux pour cyclistes aux feux rouges qui leur permettent de continuer tout droit ou de tourner à droite. Je pense que je vais continuer à me déplacer à vélo », conclut-il.

Un article de Violaine Jadoul

Photos par Gilles Bolland